Ce que femme veut : Épisode 2

Cela fait quelques temps déjà que j’ai cette carte dans la poche, elle en change d’ailleurs au gré des lessives, mais je ne me suis pas encore résolu à lui écrire. Déjà parce que je ne suis toujours pas certain d’avoir de ne pas avoir rêvé ces parties de baise sublimes avec cette inconnue tant c’était impromptu et fort et, ensuite, dans l’hypothèse où cela a été réel (mais, attendez, la réalité a dépassé mes rêves les plus fous) , je ne veux pas passer pour un mort de faim à la contacter trop rapidement. Mon entourage se moque gentiment de moi, je ressemble paraît-il à un gamin qui a envie de faire une bêtise mais qui n’ose pas se lancer. Il faut pourtant que je le fasse, ne serait-ce que par respect pour elle qui m’a donné son numéro sans rien attendre en retour. 

Ça me tombe dessus le soir du réveillon. Je me suis probablement laissé griser par l’ambiance mais me voilà enfermé dans la salle de bain, mon smartphone à la main, à me demander ce que je vais bien pouvoir lui écrire. Autant être le plus naturel possible, elle m’a plus que prouvé qu’elle savait aller à l’essentiel. Je me lance donc. 

“Bonjour chère inconnue, 

Comme vous m’y avez invité, je vous tapote ce message afin de reprendre contact. Je ne vous ai pas oubliée, aucune partie de mon corps ne l’a fait d’ailleurs et, à la simple idée de vous lire bientôt, j’ai des picotements dans le bas ventre et des flashs dans la tête. Je ne sais pas si nous arriverons à recréer la formidable alchimie de notre rencontre mais je souhaite au moins essayer. Je ne sais pas si vous mesurez l’effet que vous avez produit sur moi (je n’ose vous dire que si, en fait, vous avez pris mes mesures de bien des manières) et j’espère seulement que vous souvenez de celui auquel vous avez pris les disques en guise de trophée et que vous voudrez bien lui accorder une revanche. 

À très vite. “

Je ne relis pas le message, j’ai trop peur de l’effacer si je le fais, et je tape sur le bouton envoi. À Dieu Vat. Le rouge au joues, je rejoins ma table. Le champagne vient d’être servi mais je n’en ai pas besoin, j’ai déjà la tête qui tourne 

Elle est à table, une coupe de champagne à la main. Du blanc de blanc, brut… Son alcool favori, son péché mignon … Sur la table, un assortiment d’amuse-bouche appétissants. Elle pense qu’il ne lui manque qu’une petite chose pour que la soirée soit parfaite… En guise de dessert, elle se délecterai bien encore de la belle queue de l’inconnu… Elle aimerait le branler là, jusqu’à la jouissance. Recueillir son foutre pour le mêler à son apéritif, le voir couler le long du verre, et se régaler de ce coktail .Sous la nappe ,sa main impatiente s’insinue sous sa jupe… Elle aime quand des doigts inquisiteurs la fouille dans des endroits publics… Elle espère qu’un jour, quelqu’un ou quelqu’une apercevra son manèges, et qu’après l’avoir observée, se rapprochera d’elle, et lui murmurera à l’oreille, dans un souffle : j’ ai envie de te baiser. Mais, ses  voluptueuses pensées interdites sont perturbées par la vibration de son téléphone dans sa poche. Ça l’agace : qui la dérange ainsi?

De ses doigts humides et légèrement collants de son plaisir qui montait déjà, elle consulte sa messagerie… Lui… Quelle heureuse surprise… Apparemment il a autant apprécié leurs jeux qu’Elle. Il veut sa revanche…   Et elle lui accorderait bien volontiers…. Elle profiterai bien de lui ce soir. Mais, sans doute réveillonne-t-il en famille, sans doute n’est -il pas disponible ? Il n’ y a qu’un seul moyen de le savoir… Mesurer le degré de jeu de l’Inconnu, le degré de son désir…. Elle boit une gorgée…. Les yeux pétillants, sa langue gourmande passant sur ses lèvres, elle commence à écrire…..

« Cher Inconnu,

J’ai aussi le souvenir de nos ébats fougueux. Mes reins sont parcourus de décharges électriques quand je pense à vos coups de reins puissants. Je n’ai aucun doute sur le fait que nous retrouverons cette alchimie qui nous a étreint.

A vous lire ainsi, j’ai envie de vous Monsieur, ardemment, intensément… Si je vous disais Monsieur que j’ ai envie de vous pomper en écoutant les chants de la Nativité ? Si je vous proposais un rdv un peu avant minuit à l’église des Célestins ? Monsieur… Viens…. »

Aussitôt le message envoyé, elle sourit. Du coin de l’œil elle a repéré ce sucre d’orge…. Béni soit Noël et ses décorations sucrées !!! L’air de rien elle s’empare de la gourmandise et recommence son petit manège sous la table…. Si d’aventure, dans quelques heures, l’Inconnu la lécherait, il goûtera à une saveur inédite. Elle a ainsi moins de scrupules à lui faire manquer le dessert. Elle frotte avec douceur le bâton de sucre rouge et blanc contre des fente, le fait glisser entre ses cuisses largement écartées sous la table maintenant… Puis de pénètre ardemment  avec ce joli petit gode sucrée improvisé… Elle  a chaud… Autour d’elle, toutes à la fête, ses amies ne s’apercoivent pas de l’emoi qui s’empare d’elle. Elle se cambre un peu plus sur sa chaise… Elle est prête à jouir… Elle se mord les lèvres et arrête son geste, essoufflée, le rose aux joues. Elle referme ses cuisses poisseuses de mouille mêlée de sucre. Et nonchalamment, porte le sucre d’orge à sa bouche, et l’aspire comme elle le ferai de sa queue en pensant : Viendra ou viendra pas?

Je ne sais pas ce qui me sidère le plus. Qu’elle m’ait répondu si vite alors qu’elle aussi doit être en famille, sa proposition de la rejoindre dans un lieu de culte ou encore la petite vidéo qui accompagne son message. L’image est sombre, bougée mais terriblement explicite quant aux idées que lui a données ma prose. La vue de cette innocente friandise devenue un sextoy et qui coulisse entre ses lèvres du bas, là juste sous sa table, presque au vu et au su de ses convives, me colle illico une gaule phénoménale et je me retrouve bien à l’étroit dans mon chino. L’ouvrir, me libérer et lui rendre la pareille ? L’idée est séduisante dans un premier temps mais je dois y renoncer. J’ai dû à ce point changer de mine qu’on s’inquiète pour moi. Je me lève alors, légèrement vacillant et prétexte le besoin de prendre un médicament afin de dissiper cet étourdissement pour aller m’isoler quelques instants. 

Me voilà donc de nouveau tout seul. J’ai rapidement le sexe à la main et me caresse tout en filmant. Je dois pourtant rapidement cesser car mon excitation est telle que je pourrais décharger dans l’instant et je viens d’avoir une fulgurance. Le prétexte pour sortir à une heure aussi tardive vient de me sauter à l’esprit et je m’en félicite tandis que je lui réponds. 

Voilà une proposition fort malhonnête mais à laquelle il m’est impossible de résister. Remplacer votre sucre d’orge par le mien est bien trop tentant et la perspective d’en faire un acte résolument sacrilège ajoute, s’il en fallait, du sel à cette affaire. Vous me retrouverez donc parmi les fidèles (je ne le suis pourtant pas) de la messe de minuit en l’église des Célestins conformément à votre désir. Je joins au présent message une preuve, bientôt tangible pour vous, de mes bonnes dispositions.

Il n’est pas nécessaire d’en dire plus, je joins ma petite vidéo et j’envoie le tout avant de revenir dans la salle à manger en demandant d’une voix blanche si quelqu’un sait où se trouve la pharmacie de garde.

“Il ne me reste plus de mon traitement et je ne voudrais pas finir la nuit aux urgences faute de l’avoir pris. Je fais juste l’aller-retour et je serai là pour les douze coups de minuit”

Par chance, c’est celle des Corps Saints. à deux minutes à peine de là où je dois réellement me rendre, et l’ironie de son appellation manque de me faire éclater de rire Tout le monde compatit et je dois même décliner des propositions de m’accompagner, assurant chacun du fait que je peux me débrouiller seul et qu’en aucun cas je ne veux les priver d’un moment de convivialité à cause de mon inconséquence.. S’ils savaient seulement la nature des allers et retours que je projette et avec qui je vais sonner le premier coup…

Son téléphone vibre de nouveau.. Elle espère que c’est Lui. Mais c’est probablement une de ses connaissances qui lui envoie le gif  de saison « bon réveillon »…

Elle est fébrile pourtant… Elle jette un œil sur sa messagerie. Cet inconnu est surprenant. C’est un joueur hors-pair doublé d’un amant fabuleux… Il y a bien longtemps qu’ Elle n’avait pas rencontré un tel homme, qu’elle n’avait pas eu autant envie de jouer. Si chose promise est chose due il lui faut trouver un prétexte pour s’éclipser le temps d’aller se livrer à ses joutes blasphématoires. Elle en a un tout trouvé… Pour donner le change, elle fouille dans son sac… Lâche un « oh non » dépité… Autour d’Elle , des regards interrogateurs..

« J’ ai oublié mon traitement… On va essayer de ne pas finir la nuit aux urgences .Je file chercher mon pilulier à la maison et je reviens « . Elle décline toute proposition d’être accompagnéee et part vers sa torride destination son sucre d’orge à la main.

Autour de l’église, des fidèles sont déjà rassemblés devant la porte principale, frissonnant sous le Mistral d’Hiver.

Elle entre par la petite porte de côté. Il est juste là, dans l’ombre, derrière l’immense crêche. Les parois de pierre renvoient les notes de l’orgue. Elle pose sa main sur sa nuque et l’attire vers elle. Sa langue le frôle et écarte lentement ses lèvres. Elle vient jouer avec la sienne alors que ses ongles griffent impudiquement la couture du pantalon dont le tissu se tend déjà.

Impatients, pris par le temps, ils se nichent dans une infractuosité sombre non loin du confessionnal.

Sans dire un mot, elle s’assoit sur le promontoire de granit et ouvre les jambes. L’inconnu s’agenouiller religieusement. Sa langue gourmande s’immisce entre  ses cuisses,  rapidement accompagné d’un doigt. C’est si doux et si fort à la fois. Elle gémit en suçant son sucre d’orge. Elle pose ses pieds chaussés de ses grandes bottes sur les épaules de l’homme pour s’offrir un peu plus. Elle sent sa langue et son doigt la pénétrer de concert, son bassin bouge en rythme. C’est si bon d’être baisé par sa langue… Il s’arrête… Il se redresse et, mu par une inspiration, il s’empare de la sucrerie qu’elle a entre les lèvres…. Doucement, il l’empale avec ce gode improvisé, tout en lui titillant son clito gonflé de désir…. Elle coule littéralement de plaisir.. Sa langue entre en elle, la double -penètre avec le sucre d’orge… Une onde électrique lui déchire les reins. Elle se cambre, ouverte, dégoulinante. Elle jouit intensément dans un cri qui se perd dans la musique. Il ne la laisse pas reprendre son souffle et plante sa langue experte dans sa bouche, mélange exquis de légère acidité et de sucre. D’un mumure il lui intime de se tourner. Il lui relève sa jupe, elle sent le contact de sa queue prête à exploser sous le pantalon. Elle imagine qu’il le fait tomber sur ses chevilles, et que son boxer suit immédiatement le même chemin… Elle sent un doigt qui s’amuse autour de son trou du cul, rapidement rejoint par un deuxième.. Doigté de préparation… Elle creuse les reins et, avec puissance, la queue dure de l’inconnu vient lui pilonner le cul. Il la défonce. Il l’encule au son des chants liturgiques. Elle jouit fort, elle est trempée comme jamais… Agrippé à ses hanches ses coups de rein s’accélèrent, elle sent ses couilles qui claquent sur sa peau. Il se retire rapidement… Elle sent son foutre chaud jaillir au creux de ses reins, dégouliner le long de sa taille… Elle n’ose bouger… Elle sent son souffle dans son coup.. Il approche ses lèvres de son oreille  : « Tu es une divine Salope Madame… « 

Je n’ai pas pu m’empêcher de lui chuchoter ce compliments à l’oreille avant de lui mordre la nuque comme à une chatte qui se fait saillir. Je me trouve ainsi un peu à contre emploi, moi le doux, le tendre, mais cette femme a ce terrible pouvoir de me faire sortir de ma zone de confort. Je serais volontiers resté contre son cul un peu plus moment, je suis même persuadé qu’elle aurait pu me faire démarrer pour un second round, mais le temps nous manque et nous devons tous les deux rejoindre nos réveillons respectifs. Je vais donc rabattre sa robe sur sa croupe si accueillante, non sans avoir passé une dernière fois mes doigts le long de sa fente et de sa raie afin de recueillir nos jus quand elle se tourne vers moi.

“Nettoie-moi avec ta langue…”

C’est dingue, chaque seconde qui passe peut révéler ce que nous faisons à l’assemblée des paroissiens, mais elle me donne également envie d’un peu plus de lubricité et je plonge de nouveau entre ses jambes. Il y a des filets de foutre et de mouille presque jusqu’à ses pieds que je m’empresse de faire disparaître avec avidité, en m’attardant juste assez au creux de ses aines pour qu’elle me serre les tempes entre ses mains, avant de venir lui rouler une pelle. Nous nous rajustons enfin avant de nous séparer. Elle tient à ce que je garde le sucre d’orge avec lequel je l’ai fouillée tout à l’heure 

“Comme ça tu auras mon goût tout le reste de la nuit. Je ne pourrai hélas pas garder le tien sur le bout de ma langue, il me reste les treize desserts, le champagne et d’excellents rhums à déguster, mais j’ai des souvenirs très persistants. “

En effet : en plus d’Aromatic Élixirs, elle sent désormais la femelle comblée et la perspective qu’elle rejoigne ses convives nimbée de la sorte me vrille délicieusement le cerveau. Nous quittons l’église et reprenons chacun notre route. Je tapote dans ma poche. En plus de la boîte de cachets qui est mon alibi, j’ai une boule de dentelle et je la remercie pour ce dernier cadeau.

Minuit va bientôt sonner lorsque je rentre et, si on s’inquiète du temps que j’ai mis (c’est fou ce qu’il y a de gens à la pharmacie le soir de Noël), on me félicite pour ma bonne mine retrouvée. Ton traitement fait des miracles me dit-on. Ce n’est pas tout à fait faux, c’est juste que ce n’est pas la chimie mais ce formidable quickie, tout aussi physique que cérébral. Ce sont d’ailleurs les qualificatifs qui définissent le mieux ce que je vis avec elle depuis que nous nous sommes heurtés chez le disquaire et cela me fait un bien fou. 

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