Le spleen d’après câlins

Peut-être avez-vous déjà subi la « dépression post-sexe », « dysphorie post-coïtale » ou « sex blues »! Rassurez-vous, vous n’êtes pas dépressif et votre partenaire n’en n’est nullement responsable.

Autant les orgasmes peuvent apporter des réactions positives (cris de plaisirs, crise de fous rires, euphorie, autant ils peuvent engendrer des réactions ressenties comme négatives.

L’orgasme est un temps très court pendant lequel on perd tous ses repères, notion du temps mais aussi une déstabilisation de l’organisme due à des émotions fortes que certaines personnes se refusent d’ailleurs de ressentir ; la perte de contrôle peut faire peur ou les pensées inconscientes, émotionnelles, psychiques ou affectives peuvent avoir un impact sur la possibilité de lâcher-prise.

Il peut arriver de fondre en larmes, de trembler, d’avoir mal à la tête, ou de déclencher un spleen, une dépression post-sexe. Cela peut être une libération d’émotions fortes bouleversantes, d’un débordement émotionnel intense (nous ne parlons ici que des émotions positives bien sûr…) ; cela n’est pas trop surprenant en soi en cas de lâcher-prise total.

Différentes explications sont énoncées dans différentes études :

Peur de l’abandon, la fin d’une relation, ressenti de séparation, sentiment de solitude pour certaines personnes, retour à la source (lors de la naissance). Dans ce cas, le blues ne durerait que 4h et resterait assez exceptionnel.

Remontées de souvenirs négatifs tels que des attouchements sexuels ou viol dans l’enfance ou pendant la jeunesse

Mauvaises expériences ou souvenirs négatifs dans son parcours sentimental ou sexuel

Il semble que les femmes soient plus touchées que les hommes, mais ces derniers n’en sont pas exempts après un moment fusionnel.

Hommes comme femmes connaissent ce type de réactions, même si les femmes l’expriment ou le montrent plus facilement.

Il peut s’agir d’idées noires, anxiété, irritabilité, tristesse, mélancolie ou autre désagrément pour le/la partenaire : absence d’émotions ou absence tout court, éloignement physique, un besoin de s’échapper, là où bien-être, plaisir, continuité de la jouissance, complicité devraient être au rendez-vous.

Ce phénomène peut avoir avoir lieu quelques temps après un superbe moment passé, lors d’un we précédent par exemple.

D’autres préfèrent expliquer ce phénomène médicalement par un dérèglement biologique de l’amygdale, ou encore des variations de dopamine, ocytocine, endorphines (médiateurs neurologiques) …

Le meilleur moyen de passer ce cap est la communication et non l’ignorance. Verbaliser ce que l’on ressent ou écouter le/la partenaire est la solution pour que ce blues, ce spleen passe au plus vite ou avec le temps. Ne pas chercher à rassurer « c’est pas grave », « ne pleure pas », mais dire ou faire parler celui ou celle qui est trop touché(e) par ses émotions. Autre solution : refaire l’amour pour faire remonter le taux de dopamine, reprendre une dose de plaisir, d’adrénaline.

Les orgasmes sont à chaque fois différents selon l’état d’esprit du moment, c’est ce qui amène à avoir envie de recommencer puisqu’à chaque fois renouvelé, à chaque fois une nouvelle expérience dont le résultat est à accepter, sans se dévaloriser.

Laissez passer ce moment de blues, mais parlez-en. Il passera et restera tout de même un merveilleux souvenir

4 commentaires

  1. Karine et stephane

    Merci pour cet éclairage

  2. Ouï je connais cet état de fait mais heureusement ça passe vite,et merci pour l’information je ne savais pas que c’était en réalité une pathologie

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